Publié le 09 décembre 2024

Le CNES renouvelle sa confiance en U-Space pour produire deux satellites récurrents de NESS

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Ce programme ambitieux, NESS+, a pour but de prolonger la mission de démonstration technologique de la mission NESS.
Les représentants du CNES et de U-Space se serrent la main devant le satellite NESS.
© CNES/GRIMAULT Emmanuel, 2024

Il pèse moins de 5kg : NESS est un démonstrateur au format de poche ! Mais ce nanosatellite, placé en orbite en octobre 2023, est également porteur d’enjeux forts. Sur le plan technologique, NESS embarque des technologies miniaturisées visant à détecter et à localiser des émetteurs terrestres interférents ; son lancement avait pour but de permettre leur validation en orbite. Mais c’est aussi dans notre collaboration fructueuse avec une jeune entreprise réactive et innovante, U-Space, que réside tout l’intérêt de ce projet.

Présentation du nanosatellite NESS au CST
Le nanosatellite NESS, initié par le CNES et développé par la start-up U-Space. © CNES/DE PRADA Thierry, 2022

À l’origine de la mission NESS se trouve un projet étudiant, EyeSat, que nous avons lancé en 2019 dans le cadre de la Nanolab Academy. Celui-ci a abouti à la création de la société et au développement du démonstrateur. La fabrication de NESS et sa mise en orbite ont ainsi constitué une étape clé pour le développement de U-Space, offrant à l’équipe l’opportunité de démontrer ses compétences et son potentiel en tant qu’acteur de confiance pour les projets spatiaux français que nous portons.

Vers une poursuite de la démonstration

Un an après le lancement de NESS, les mesures et les analyses confirment la réussite de cette collaboration, révélant la valeur ajoutée du démonstrateur et la compétitivité de ce type de capteur compact en complément de systèmes plus volumineux. Un succès qui nous a conduits à lancer le programme NESS+. Son but ? Étendre la démonstration par la production, le lancement et l’exploitation de deux nanosatellites identiques, récurrents du démonstrateur NESS.

Le lancement des NESS+ est prévu à horizon 2027. Une fois en orbite, ces satellites poursuivront l’objectif initial de NESS : l’évaluation de la performance de la charge utile à détecter et à localiser des émetteurs interférents.

Spektreye, une charge utile à la pointe de la technologie

Le démonstrateur NESS embarque une technologie de pointe développée par l’industriel français Syrlinks, entité de Safran Electronics & Defense : la charge utile Spektreye, cœur opérationnel de la mission de démonstration. Spektreye intègre une technologie avancée permettant la détection et la localisation des interférences sur les signaux GNSS. Elle numérise avec précision le spectre radiofréquence civil en bande UHF, VHF L et S, élément clé pour analyser les sources d’interférences. La gestion du spectre, devenue critique en raison de l’augmentation des transmissions (téléphonie, télévision, GNSS), est indispensable pour prévenir les interférences et optimiser les liaisons spatiales, tant actives que passives.

La production des NESS+ a également été confiée à U-Space, afin de capitaliser sur les atouts clés de l’entreprise toulousaine : l’expertise accumulée lors du développement du démonstrateur, une équipe d'ingénierie de haut niveau, des infrastructures de production à la pointe de la technologie – l’U-Zine, tout juste inaugurée à Toulouse –, et enfin un processus d’AIT (Assemblage, Intégration et Test) parallélisé, optimisant les coûts de production.

Le renouvellement de cette collaboration rapproche U-Space de son ambition de devenir leader mondial sur le marché des constellations de nanosatellites (10 à 150 kg). Il souligne aussi notre volonté de soutenir l’industrie nationale des satellites et la compétitivité de l’écosystème spatial français.

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