La principauté de Monaco : le défi du territoire, entre limite frontalière, densification et extensions urbaines maritimes

Disposant seulement de 2 km² coincés entre mer et montagnes, la principauté de Monaco est la plus petite cité-Etat du monde, si l’on excepte le Vatican. Afin de conserver viable et souverain ce bout de territoire exigu, littoral et rocheux, son aménagement a été un défi majeur sans cesse renouvelé depuis 150 ans. Sa spécialisation économique vers le jeu, la finance comme paradis fiscal et le tourisme international haut de gamme ont permis de financer une succession de grands travaux immobiliers, en particulier d’importantes opérations d’extensions urbaines sur l’espace maritime littoral.

 

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La Principauté de Monaco : la survalorisation d’un espace très restreint, entre limite frontalière au nord et extensions maritimes littorales au sud

Un site limité, escarpé et contraint entre mer et montagne  

L’image couvre la principauté de Monaco et la frange littorale orientale du département français des Alpes-Maritimes, à 20 km de Nice et à 10 km de la frontière italienne. Pour bien comprendre les défis d’aménagement auxquels est confrontée la Principauté, il convient en premier lieu de bien caractériser le site sur lequel elle se développe.

C’est un site escarpé, les premiers versants alpins plongeant littéralement dans la mer méditerranée. Une ligne de crête élevée entre 500 et 700 m enserre l’agglomération monégasque, depuis la Tête de Chien (574m) au sud jusqu’au Mont Gros (686m) au nord. L’anticlinal de la Tête de Chien, d’axe nord-sud, a son flanc oriental faillé qui se termine par une falaise abrupte de 150 m. Cette dorsale s’abaisse jusqu’au col et au village de La Turbie (514m), passage historique depuis le littoral. Dans l’angle nord-ouest de l’image, on y voit passer aujourd’hui l’autoroute sous le col de Guerre (557 m) puis à flanc de montagne tracée à 425 m d’altitude.

Depuis La Turbie, le relief remonte jusqu’au Mont Gros au nord, délimitant ainsi un théâtre en forte déclivité jusqu’à la mer, marqué par de fortes pentes régulières, entaillées de quatre vallons encaissés. Le plus large de ces vallons est celui des Moneghetti à l’ouest, formant un axe naturel depuis l’angle nord-ouest du port de Monaco jusqu’à La Turbie. Les trois autres – avec d’ouest en est : le vallon de la Noix, le vallon de la Rousse et le vallon de Saint-Roman - sont orientés nord-ouest - sud-est, normalement au rivage et organisent l’espace. Les versants de ces vallons sont souvent très raides et laissent sur les interfluves très peu de replats, occupés parfois par des éboulis géants. Tout ceci concourt à favoriser le ravinement, d’autant que le régime des pluies méditerranéennes - fait de longues averses intenses s’échelonnant sur peu de jours - détermine une forte torrentialité. Ceci dit, les cours d’eau dans ces vallons sont temporaires, pour l’essentiel captés et stoppés par la canalisation des lits principaux dans les zones habitées et par l’urbanisation littorale très dense.

L’image est centrée sur la Principauté de Monaco qui s’étire sur près de 4 km le long du littoral méditerranéen. Couvrant une superficie de seulement 2 km², la densité de population y est une des plus fortes du monde avec plus de 18.000 habitants/km². La population de Monaco est estimée à 38.000 habitants, dont 9.300 seulement (25 %) ont la nationalité monégasque. On dénombre 143 autres nationalités.

L’aménagement d’un tel site littoral, escarpé et exigu, a donc été bien souvent vital et le défi principal qu’a dû relever la Principauté pour demeurer aujourd’hui un état souverain, économiquement viable, tout en assumant son attractivité internationale.

1861 : dès l’origine, Monaco au défi de son espace

Dès 1861, la Principauté de Monaco a été confrontée à trois défis majeurs : un enjeu géopolitique - rester souverain, un enjeu économique - rester viable et un enjeu territorial : se désenclaver.

Un enjeu géopolitique : rester souverain. En 1861, bien que ne faisant pas partie du Comté de Nice cédé à la France, Monaco a fait les frais de la « politique des pourboires » menée par Napoléon III vis à vis de la Savoie. Les Etats sardes lui imposent en effet des référendums d’autodétermination au sujet des villes de Roquebrune et Menton - Villes-libres depuis leur sécession de 1848. Les populations roquebrunoise et mentonnaise entérinent à cette occasion leur rattachement à la France. Le territoire monégasque acquiert alors ses frontières actuelles, amputé de la plus grande partie de ses terres, de ses ressources, et désormais enclavé par un état puissant, abandonnant de fait sa position-frontière.

Un enjeu économique : rester viable par l’économie du jeu et du tourisme international haut de gamme. Conscient de ne plus pouvoir jouer de sa position frontière et privé de ses ressources traditionnelles, Charles III oriente délibérément l’économie du territoire vers celle du luxe et des jeux en prenant l’attache de François Blanc. Fort déjà d’une solide expérience dans ce domaine au Luxembourg et en Allemagne, celui-ci débute l’aménagement du promontoire au nord du port, entièrement dédié aux jeux, qui deviendra Monte-Carlo. L’économie du jeu de hasard étant alors interdite aussi bien en France qu’en Italie, c’est toute la haute société européenne qui vient dès lors hiverner à Monte-Carlo.

La principauté connait un essor économique considérable dès 1863 au travers de la SBM (Société des Bains de Mer), du casino et de son opéra Garnier, de l’hôtellerie de luxe, de propriétés, mais aussi d’un afflux important de petites-mains qui viennent loger sur les hauteurs au-delà de ses frontières, territoire qui finira par être détaché en 1898 de la commune de La Turbie pour créer une nouvelle commune beaucoup plus populaire de fait, limitrophe et à sa main, puisque administrée par le fils de F. Blanc : Beausoleil.

Un enjeu territorial : Se désenclaver. Préoccupation de toujours de ce territoire abrupt et littoral, les infrastructures de transport et de mobilités revêtent une importance particulière. A l’instar du milieu montagneux, tout accès réclame de tailler la roche, de percer des tunnels, d’enjamber des vallons. A tel point qu’on prête aux premiers chemins desservant le territoire monégasque une origine divine puisque ce serait Hercule lui-même qui se serait frayé un chemin afin de ramener en Grèce les bœufs volés à Géryon. Le fait est qu’un culte à Hercule s’y est développé, que la toponymie a conservé le port Hercule, et qu’un sanctuaire vraisemblablement établi sur les hauteurs près du trophée d’Auguste a sans doute déterminé l’emplacement du trophée et le percement d’une nouvelle voie romaine : la via Julia Augusta.

Cet enjeu majeur n’avait pas non plus échappé à F. Blanc et Charles III. Avec la perte de Menton et de Roquebrune, le Prince avait réussi à négocier auprès de Napoléon III outre 4 millions de francs-or de dédommagement, les promesses d’une nouvelle route - la basse corniche actuelle, route littorale percée depuis Nice dès 1861 - et surtout l’arrivée du chemin de fer la même année, prolongée jusqu’à Menton en 1869. La construction de la voie ferrée est d’ailleurs à l’origine des premières extensions territoriales monégasques, terrestres encore, puisqu’il est nécessaire d’aménager des terrasses planes à force de murs de soutènement et de remblais.

La métamorphose des années 1960-1970 : dynamiques et héritages actuels

Un enjeu géopolitique : rester souverain. Lorsque De Gaulle impose six mois durant un blocus terrestre à Monaco en 1963, cela vient rappeler au Rocher combien l’enserrement français pouvait s’avérer périlleux. La cause en était principalement la politique fiscale et la mise en place progressive dans l’Entre-deux guerres de ce qu’il est convenu d’appeler un paradis fiscal. L’Etat français entendait réaffirmer ses intérêts économiques – les résidents français resteront désormais soumis à l’impôt – et augmenter le degré de constitutionnalité de la principauté qui s’était montré pendant la guerre il est vrai très compréhensive avec Vichy et les Allemands.

Un enjeu économique : rester viable. Ce coup de semonce de 1963 conduit Rainier III à adapter son territoire à la nouvelle donne économique mondiale. Les années 1960-1970 sont par conséquent marquées par d’importants aménagements pour y développer de nouvelles activités économiques : une activité industrielle et de services pour compléter les activités bancaires et financières, élargir la clientèle touristique, et augmenter la desserte de la principauté. L’exiguïté devient alors une contrainte forte qui conduit Monaco à optimiser le moindre espace existant et – surtout, de plus en plus - d’en gagner sur la mer.

Les premiers gains territoriaux se font par l’enfouissement de la ligne de chemin de fer en deux phases : au nord dès 1958 jusqu’en 1964 qui permet la conversion des terrains de la voie en une infrastructure routière large et de dégagement pour les déplacements pendulaires des actifs italiens et de l’est du département. Cela permettait en outre de conserver le grand prix automobile né dans les années 1930, aux mécaniques toujours plus puissantes. Puis une deuxième au sud dans les années 1990, enfouissant la gare et le reste de la ligne ferroviaire pour développer sur les terrains libérés de l’immobilier.

Mais outre les rectifications successives des quais du port, ce sont bien les constructions de terre-pleins gagnés sur la mer qui ont procuré l’espace nécessaire à l’adaptation économique de Monaco. Entre 1960 et 1965, ce sont les terre-pleins au nord de la principauté qui émergent afin d’y aménager un centre culturel, des logements, deux anses de plages, une salle de spectacle et un centre de conférence de la SBM, et un hôtel Resort, soit près de 9 ha gagnés sur la mer. On y perçoit la volonté d’y attirer des manifestations culturelles et congressistes, mais aussi de doter Monaco d’espaces balnéaires.

C’est surtout le terre-plein de Fontvieille, construit entre 1966 et 1973, qui va offrir un vaste espace plat inédit de 22 ha avec un second port de plaisance au sud du Rocher. Un stade y est implanté pour les manifestations sportives et l’hébergement de son club de football, la fameuse l’A.S Monaco. Un centre commercial, des bureaux, quelques industries et des logements à l’élévation modérée – il ne fallait pas surplomber le palais… - viennent compléter l’aménagement.

Un enjeu territorial : se désenclaver.  Monaco poursuit aussi son nécessaire désenclavement. Un héliport sur la bande littorale du terre-plein de Fontvieille permet à la principauté de se doter d’une interface aérienne autonome, en lien étroit cependant avec l’aéroport international de Nice Côte d’Azur. En 1992 est percée une bretelle autoroutière de sortie depuis l’autoroute A8 en provenance de Nice qui permet d’augmenter la capacité des flux pendulaires depuis l’ouest. La nouvelle gare SNCF souterraine en 1999 augmente également la capacité de son trafic voyageurs – porté à 6 millions de passagers par an - avec des accès souterrains qui desservent aussi bien Fontvieille que le port.

Aujourd’hui : De nouveaux défis contemporains et d'avenir

Un enjeu géopolitique : S’intégrer au système mondialisé.  Dans les années 2000, débute une série d’accords internationaux qui vont de plus en plus intégrer Monaco au système mondial, tout en lui ménageant une souveraineté consolidée. En 1984, un accord sur ses frontières maritimes lui confère une bande maritime territoriale de 87 kms à l’aplomb de ses limites côtières. En 1993, elle intègre l’ONU. En 2002, épaulée par la France dans l’U.E, elle entre dans l’Espace Schengen et - surtout - adopte l’euro. En 2004, Monaco siège au Conseil de l’Europe. En 2005 une série d’accords administratifs et techniques renforcent encore la coopération avec le territoire français, en matière de télécommunication, surtout pour le déploiement de la fibre internet. En 2012, 26 accords fiscaux sont signés avec différents Etats qui font sortir la principauté de la liste grise de l’OCDE des paradis fiscaux en levant une bonne partie du secret bancaire qui avait fait la réputation du Rocher.

L’Etat monégasque gagne en respectabilité et s’intègre à son échelle aux instances internationales lui permettant de jouer sa carte dans le monde des affaires ou le tourisme international. Toutefois, si Monaco n’est plus autant le refuge des grandes fortunes, l’optimisation fiscale et ses règles subtiles, la spéculation immobilière et l’acquisition de la nationalité monégasque qui confère toujours à ses détenteurs l’absence totale d’impôt sur le revenu, lui permettent de rester une place fort attractive pour les capitaux et l’évasion fiscale.

 

 

Un enjeu écologique : aménager… jusqu’où un espace saturé à l’écosystème fragilisé ? La question de la viabilité économique ne se pose plus avec autant d’acuité qu’auparavant dans la mesure où les fondamentaux demeurent avec une clientèle désormais mondialisée. La permanence des jeux et manifestations culturelles et sportives, des activités financières, continuent d’attirer une population aisée tandis que Monaco continue d’être le principal bassin d’emploi (50.000) à l’est du département des Alpes-Maritimes. Une digue semi-flottante de 350 m de long est néanmoins crée entre 1999 et 2003 pour renforcer le débarquement des croisiéristes. Celle-ci permet d’augmenter la capacité portuaire avec la création d’un avant-port, de mieux protéger le port de la houle d’est et, à l’intérieur, un port à sec sur deux étages avec un parking.

L’ensemble du territoire étant urbanisé, les tensions sur le marché immobilier sont extrêmes et chaque opération de réhabilitation urbaine permet de gagner encore en hauteur. La dernière tour construite en 2015, la tour Odéon, culmine ainsi à 170 m, ce qui fait d’elle la plus haute tour d’habitation européenne.

L’enjeu de la viabilité s’est déplacé aujourd’hui plutôt sur le volet environnemental. Archétype de la saturation du littoral, Monaco à l’écosystème largement dégradé est aujourd’hui conscient des enjeux et se pose en « modèle » en recevant par exemple en 2019 une réunion du GIEC. Cela ne l’empêche pas d’avoir entamé la construction d’un dernier terre-plein de 6 ha en extension du terre-plein de l’anse du Portier livrable en 2025. La pose des caissons – jusqu’à - 35 m de profondeur - s’est faite néanmoins avec une préoccupation de la faune et de la flore sous-marines et se veut être un éco-quartier.

La volonté affirmée est de limiter l'impact sur l'environnement, du choix et de la préparation du site, aux méthodes de construction, aux besoins d'approvisionnement en énergie des nouveaux bâtiments. Exclusivement piéton, il est prévu un petit port de 30 anneaux, un parc public d’un hectare, en plus des immeubles de bureaux, espaces commerciaux, maisons de luxe, y compris les immeubles en copropriété et villas privées au bord de l'eau imaginés par l’architecte Renzo Piano.

La requalification des terrasses de Fontvieille à proximité du Rocher est le second projet urbanistique d’ampleur prévu. Là encore, l'idée est d'intégrer et d'imiter des éléments naturels : la mer et les pentes verdoyantes des collines méditerranéennes avec des lignes courbes évoquant le mouvement des vagues… tout en gagnant un étage d’élévation des bâtiments. Un projet qui prévoit une dernière infrastructure de transport : un téléphérique urbain peut-être prolongé jusqu’à un parking de délestage à proximité de l’autoroute.

Au total, pourvu au départ d’un territoire des plus contraignant, l’aménagement urbain monégasque a été, à chacune des époques, une réponse aux enjeux qu’il avait à relever. Cet aménagement semble aujourd’hui atteindre ses limites avec une annoncée dernière extension en mer, un hypothétique téléphérique urbain, le tout dans un contexte de réchauffement climatique où l’on parle d’augmenter le coefficient de végétalisation de la Principauté. 

 


Carte des extensions

 

 

 

Zoom d'étude

 

Le port Hercule

Niché entre les promontoires de Monte-Carlo au nord et du Rocher de Monaco au sud, le port Hercule est un abri maritime bienvenu sur ces côtes escarpées. Simple havre pendant des siècles, la position sud est fortifiée par les Génois à l’emplacement de l’actuel palais (coupé sur l’image à l’est de la place) et une tour à l’ouest. Entre les deux s’établit le premier noyau urbain sur le Rocher. Son église au sud, érigée en cathédrale en 1887, est rebâtie dans le style néo byzantin en 1910. Sur la rive sud-est est construit au XIXe siècle le musée océanographique à l’aplomb de la falaise.

Au nord se trouve Monte-Carlo aménagé au XIXe siècle avec son casino et ses hôtels. Au pied, à l’angle nord-ouest du port, sous l’ancien pont de chemin de fer devenu routier, se trouve au fond du vallon des Gaumates la chapelle sainte Dévote. Il s’agit du premier établissement chrétien au début du IVe siècle autour des reliques de cette jeune martyre devenue patronne de Monaco. A l’angle sud-ouest du port s’établit un second noyau urbain extra-muros – la condamine, à l’origine quartier marchand et des pêcheurs.

L’ensemble des quais gagnent sur le port petit à petit. Le dernier aménagement central avec la piscine olympique date de 1961. Enfin, l’avant-port créé au début des années 2000 avec la digue Rainier III et son yacht-club sur la rive nord. Cette digue a été construite à Algésiras en Espagne et remorquée jusqu'à Monaco sur 1.500 km en 12 jours. Elle est rattachée aux caissons du terre-plein par une rotule en acier de 8 m de diamètre pesant 770 t. Cette rotule est prévue céder pour dégager la digue en cas de séisme.

 

 

 

Images zooms complémentaires

 

 

 

Le Rocher et le terre-plein de Fontvieille au sud conquis sur la mer.

 

 

 

 

Monte-Carlo et le Larvotto avec le terre-plein du Portier en pleine construction sur la mer entre les deux espaces. 

 

 

 

 

De Port Hercule à Beausoleil et l’arrière-pays : l’urbanisation sous contraintes

 

Ressources complémentaires

Références ou compléments bibliographiques

Sur le site Géoimage du CNES

Jean-Marc Noaille : Nice : une ville entre mer et montagne, une métropole touristique saturée
/geoimage/nice-une-ville-entre-mer-et-montagne-une-metropole-touristique-saturee

Florian Boizet et Lionnel Clerc : L’Est-Maralpin : un territoire transfrontalier franco-italo-monégaste au cœur de l’arc méditerranéen
/lest-maralpin-un-territoire-transfrontalier-franco-italo-monegaste-au-coeur-de-larc-mediterraneen

Sites

Site de l’Institut monégasque de la statistique (https://www.imsee.mc)

Site du SCOT de la Riviera française (https://www.riviera-francaise.fr/les-actualites/item/65-scot-le-conseil…)

Traduction

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[Accéder à la traduction de ce dossier en anglais]


Contributeur :

Philippe Briand, Professeur au Lycée PM. Curie de Menton