Après un lâcher nominal depuis le site d’Esrange en Suède, le ballon stratosphérique ouvert du CNES nommé « Transat » est en route pour le nord du Canada où une équipe de récupération franco-canadienne l’y attend.
Site de lâcher d’Esrange, samedi 22 juin 2024 à 20h57, c’est à cet instant précis, sous le soleil d’été suédois et par des vents latéraux de 4 mètres par seconde, que le « Go » est donné pour le lâcher du vol transatlantique du Ballon Stratosphérique Ouvert « Transat », le premier du genre pour le CNES.
Déployé, mis en place et gonflé sur le tarmac dans l’après-midi par l’équipe du CNES, l’enveloppe de 180 m de long et 1300 kg s’est élevée de façon nominale sans à-coups avec sa chaîne de vol et sa nacelle embarquant la charge utile scientifique composée d’instruments français, européens et canadiens.
Emporté par des vents de Sud-Est, le ballon a subi un net ralentissement au passage de la tropopause à 10 km d’altitude avant de prendre la direction de l’Ouest comme annoncé par les différentes prévisions météorologiques.
Aujourd’hui, les équipes se relaient 24h/24h pour suivre le vol. Actuellement au nord de l’Islande, l’aérostat devrait, d’après la simulation de trajectoire, arriver au-dessus de l’île de Baffin au Nord du Canada après trois jours et demi de vol.
Revivez la préparation du vol Transat, de la mise en place de sa nacelle charge utile jusqu’au lâcher dans la vidéo de la Swedish Space Corporation (SSC) ci-dessous :
Transat en bref
L’objectif du vol Transatlantique est de démontrer la capacité des équipes françaises à mettre en œuvre un BSO sur une longue durée. Ce ballon, d’une masse imposante de 2,9 tonnes, est équipé d’une enveloppe de plus de 800.000 m3, près de 6 fois le volume de l’Arc de Triomphe. Il traversera l’océan Atlantique grâce aux vents d’Est en Ouest dans la stratosphère, survolera le Groenland, avant de s’arrêter dans le grand Nord Canadien où l’enveloppe du ballon et sa nacelle, seront récupérées par une équipe franco-canadienne menée par l’Agence Spatiale Canadienne (ASC).
Ce vol offre l’occasion de démontrer la robustesse de ce type de ballon face au rayonnement. Il devrait également confirmer la capacité de ces vols à réaliser des mesures scientifiques sur une large fenêtre spatiale dans la haute stratosphère, en complément des mesures verticales habituelles sur des zones données de la stratosphère.
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