Comet Interceptor

À la recherche des comètes pristines ou primitive du Système solaire

Composée de trois sondes spatiales, la mission Comet Interceptor a pour objectif de survoler pour la 1e fois une comète faisant sa première plongée dans le Système solaire interne (ou un objet interstellaire qui vient de rentrer dans le Système solaire).

Les 3 sondes effectueront des observations simultanées à partir de plusieurs points autour de l’objet-cible, étudiant en 3D un objet « dynamiquement nouveau », contenant des matériaux non altérés par le Soleil.

Vue d’artiste de la mission Comet Interceptor
Vue d’artiste de la mission Comet Interceptor © ESA/ATG Medialab

Informations essentielles

MissionPremière rencontre avec une comète primitive ou un objet interstellaire en approche
Domaine CNESSciences
Date de débutAdoption par l’ESA le 8 juin 2022, lancement prévu en 2029
PartenairesESA, JAXA
LieuAttente au point de Lagrange L2 puis transfert et survol de l’objet sélectionné
Durée4 ans en L2 + 2 ans de voyage + quelques semaines de survol
Statut du projetEn Développement

Chiffres clés

  • 3 sondes pour intercepter et suivre la comète
  • <10 ans : durée de développement (Mission F)
  • ~600 kg : masse de la sonde
  • 16 pays impliqués dans la mission

 

Dates clés

  • 2029 : Lancement de la mission comme co-passager de la mission ARIEL sur Ariane 6
  • Août 2022 : Décision d’engagement au CNES sur les phases B/C/D/E1
  • 8 juin 2022 : Adoption par le Science Program Committee (SPC) de l’ESA
  • Juin 2019 : Sélection de Comet Interceptor par l’ESA
  • Juillet 2018 : Appel à participation de l’ESA (mission d’opportunité de classe F)

 

Le projet en bref

Les comètes sont les vestiges du système solaire primitif. Bien que plusieurs comètes aient été étudiées in situ, elles ont radicalement changé depuis leur formation à cause de leurs nombreux passages près du Soleil. Cependant, de nouvelles comètes arrivent encore du nuage d’Oort sans avoir jamais visité le système solaire interne auparavant. Elles sont probablement riches en substances volatiles à basse température agglomérées lors de leur formation, dans un état proche de leur composition originelle.

Il existe aussi une population similaire d'objets extérieurs au système solaire qui y pénètrent depuis l'espace interstellaire : ces objets ont été expulsés du système où ils se sont formés et offrent l'opportunité d'étudier de la matière primordiale formée autour d'autres étoiles.

Compte tenu des longs délais de préparation nécessaires à la planification et au lancement d'une mission spatiale, il était très compliqué d'envisager des missions de rencontre avec de tels objets peu après leur découverte. Aussi la communauté scientifique a eu l’idée de concevoir la mission Comet Interceptor qui a la particularité de ne pas connaitre sa destination exacte au moment de son lancement.

Comet Interceptor est composée de 3 sondes : un satellite principal et deux nanosatellites fixés sur le satellite principal.  Cet ensemble sera envoyé autour du point de Lagrange L2, à 1,5 million de kilomètres de la Terre, en attente de la désignation d’un objectif approprié, puis voyagera vers sa cible. Les deux nanosatellites se sépareront du satellite principal quelques heures avant de survoler la comète sélectionnée. 

Chaque satellite sera équipé d'instruments scientifiques tous complémentaires, afin de caractériser le noyau de la comète et son environnement c est à dire les gaz, les poussières et le plasma. Ces mesures « multipoints » amélioreront considérablement les informations 3D nécessaires pour comprendre la nature dynamique d'une comète vierge avant d’avoir fortement interagit avec l'environnement du vent solaire.

Le satellite et ses nanosatellites seront prets au courant des six de mission à attendre dans l’espace un ordre pour une rencontre inattendue avec une comète ou un objet interstellaire.

 

Rôle du CNES dans le projet

Le CNES, en tant qu’agence spatiale française, participe au développement des instruments scientifiques du satellite principal et du nanosatellite européen et contribue au centre opérationnel scientifique de la mission, l’autre nanosatellite étant sous responsabilité de l’Agence spatiale japonaise (JAXA).

Le CNES est maître d’ouvrage et délègue la maîtrise d’œuvre aux laboratoires français travaillant sur cette mission. Il est toutefois responsable de la livraison finale des instruments scientifiques français à l’Agence Spatiale Européenne.

Les laboratoires français travaillant sur ces instruments sont :

IRAP et LAB – instrument LEES
LPC2E – instrument COMPLIMENT
LAM – participation à l’instrument CoCa
IRAP – participation à l’instrument Maniac

 

Contacts CNES

Cheffe de projet
Karine MERCIER
Courriel : karine.mercier at cnes.fr

Responsable thématique (SHM) Soleil, Héliosphère, Magnétosphères du CNES
Kader AMSIF
Courriel : kader.amsif at cnes.fr

Le site web du CNES est en cours de refonte et plusieurs pages relatives aux projets sont temporairement indisponibles. Les contenus seront à nouveau disponibles début 2025. Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée.