La France unit ses efforts avec ses partenaires en matière de surveillance de l’espace et de suivi des objets en orbite (Space Surveillance and Tracking, SST) depuis 2014, pour mieux détecter et identifier des objets présents sur les différentes orbites, et ainsi réduire les risques de collision en orbite.
Informations essentielles
Mission | Connaître les positions des satellites et des débris en orbite pour éviter les collisions, répertorier et cataloguer ces objets |
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Domaine CNES | Défense |
Date de début | Mise en service en avril 2014 |
Partenaires | Union Européenne, ASI, DLR, CDTI, UKSA, SatCen |
Lieu | Agences spatiales |
Durée | Cadre légal jusqu’en 2030 |
Chiffres clés
- 1 million : le nombre de débris spatiaux de plus d’1 cm en orbite basse
- 15 états de l’UE sont membres du programme
- > 190 organisations bénéficient du programme
- > 400 satellites sont suivis par le programme
Dates clés
- 1er juillet 2023 : La responsabilité du SST Front Desk est donnée par l’UE à l’Agence du Programme Spatial de l’Union Européenne (EUSPA)
- 2022 : Le programme compte 15 états membres
- Avril 2014 : Mise en place du programme par l’Union Européenne
Le projet en bref
Avec près d’un million de débris spatiaux d’une taille supérieure à 1 cm en orbite basse, il est essentiel de disposer d’outils performants pour répertorier et cataloguer ces objets. Face aux risques de collisions et de fragmentations, aux rentrées atmosphériques non contrôlées et aux manœuvres des satellites actifs, l’Union européenne a établi à cette fin en avril 2014 un cadre de soutien à la surveillance de l'espace et au suivi des objets en orbite : le consortium EU-SST (Space Surveillance and Tracking). Pour l’UE, la surveillance de l’espace est un instrument de sécurité indispensable afin notamment de protéger ses infrastructures spatiales (systèmes Galileo et Copernicus).
Le consortium EU-SST rassemblait à l’origine les agences spatiales française (CNES), italienne (ASI), espagnole (CDTI), allemande (DLR) et anglaise (UK SA). Il s’est ensuite élargi pour accueillir le Portugal, la Pologne et la Roumanie en 2019, avant de voir le Royaume-Uni le quitter sous l’effet du Brexit (en janvier 2021). En septembre 2020, 15 États membres ont exprimé un intérêt auprès de la Commission pour rejoindre un partenariat SST élargi. Celui-ci a été formellement mis en place fin 2022 et comporte les états membres suivants : France, Allemagne, Italie, Espagne, Pologne, Portugal, Roumanie, Autriche, République Tchèque, Danemark, Finlande, Lettonie, Grèce, Pays-Bas et Suède. Depuis juillet 2017, la France assure la présidence du consortium EU-SST (renommé "Partenariat EU SST" en 2021).
Ce consortium vise, sur la base d’une mutualisation de moyens opérationnels européens, à doter l’UE d’une capacité à cataloguer les objets spatiaux en orbite, à fournir des services et plus largement permettre à l’UE d’accéder à une plus grande autonomie en matière de SSA. La France bénéficie ainsi de services proposés par EU-SST sur la base de moyens français et européens. Au sein du consortium, la France est chargée avec l’Espagne d’évaluer les risques de collision et, le cas échéant, de diffuser des alertes et de proposer des manœuvres d’évitement (service CAESAR). Elle remplit cette mission au travers du Centre d’Orbitographie Opérationnelle du CNES qui travaille en liaison constante avec le Commandement de l’espace (CDE) dont le radar GRAVES constitue un atout majeur pour le consortium EU SST.
Au total, plus de 400 satellites de l’Union européenne et de ses États membres sur tous les types d’orbites sont aujourd’hui enregistrés au service anti-collision CAESAR fourni par EU-SST.
Rôle du CNES dans le projet
Le CNES gère le Centre d’Orbitographie Opérationnelle.